Koz,
dans un grand moment de sollicitude pour autrui, m'invite avec d'autres bloggers autrement plus renommés et distingués, à faire part de mes idées politiques, selon une chaine lancée par
Romain Blachier. Faisons ça sous forme de dialogue socratique ?
Socrate : Dis moi, Sôter, où te situe dans l'aréopage de nos idées politiques ?
Sôter : c'est une question complexe, Socrate. Quand j'entends des hommes de droite, je suis souvent en désaccord avec eux.
Socrate : tu es donc à gauche.
Sôter : je le crois. Mais, malheureusement, lorsque j'entends des hommes de gauche, je suis souvent en désaccord. Ca vaut aussi pour les femmes d'ailleurs.
Socrate : aheum. (Oui, Socrate n'a pas toujours la répartie facile). Bon, tu es où alors ?
Sôter : plutôt au centre-gauche, on dira. En tous cas, c'est par là que je vote.
Socrate : ça n'existe pas, le vote de centre-gauche. Tu vote donc pour le PS, mon ami ?
Sôter : usuellement.
Socrate : donne moi trois raisons pour cela, Sôter !
Sôter : mmm... La première, c'est que j'adhère d'avantage aux valeurs de la gauche qu'à celle de la droite. Je ne suis pas nationaliste, je ne suis pas patriote, je suis plutôt anti-militariste, plutôt athée. Bref, un positionnement qui ne rejoint pas la droite. Je suis favorable à une égalité des droits et des chances, voire à une "égalité réelle", ou presque, je me sens proche des combats émancipateurs. Je dirais donc que ma première raison de voter à gauche, c'est une préférence idéologique.
Socrate : bon, rien d'original, là.
Sôter : indiscutablement. La seconde raison de mon vote socialiste, c'est que je suis pour la réforme tranquille et contre la révolution. J'aime les évolutions pensées et réfléchies sur du moyen terme, à 10-20 ans.
Socrate : et tu trouves ça chez les socialistes ? t'es fort !
Sôter : pas vraiment, malheureusement. Mais je le trouve encore moins ailleurs et certainement pas dans les autres partis de gauche. Mais la dernière fois que j'ai voté ailleurs qu'au PS, j'ai du voter Chirac au deuxième tour, ça marque, vois tu Socrate.
Socrate : ouais, je me souviens moi aussi. Il vaut pas Périclès.
Sôter : je le concède. Une troisième raison ? C'est parce que j'ai pas vraiment d'autres choix. A vrai dire, je me reconnais de moins en moins dans le PS mais aucun parti n'exprime réellement une ligne de réformisme social qui assume le long terme. La politique a déserté le long terme, de toutes façons...
Socrate : quel dépressif celui-là... Bon, une raison qui te ferait aller ailleurs ?
Sôter : l'Europe. Pour l'Europe, je mets de côté mes accents rationalistes et je vote pour le seul parti qui soit vraiment favorable à l'Europe en France, c'est-à-dire les Verts. Quand le PS voudra réellement créer un parti social-démocrate européen, on aura fait un grand pas.
Socrate : reconstituer la ligue de Délos, en d'autres termes ?
Sôter : en moins centralisé.
Socrate : cinq bloggers à qui transmettre cette chaîne ?
Sôter : Qui crois donc que cinq personnes au moins me lisent ? Bon, évidemment, Saba, si on fait un blog à deux, c'est pas pour que je me coltine tout le travail. J'ajouterai :
Romain,
Bryaxis et
Benji (internationalisons le débat) et enfin
Café Croissant.