L'usage de la chaussure, à travers les âges, comme moyen d'exprimer sa protestation appelle, j'en suis certain, une thèse de psychologie ou d'anthropologie. Il est clair que les Américains sont les premières victimes de ce mode de contestation peu usité mais symboliquement très fort.
Déjà, le 12 octobre 1960, au siècle dernier, le chef des soviets, Nikita Khroucchev, frappaitsur son pupitre avec sa chaussure à l'assemblée générale de l'ONU pour protester de la discussion sur la politique de l'URSS à l'égard de l'Europe de l’Est. C'était le premier stade de la protestation, où la chaussure est simplement utilisée pour se faire remarquer.
Et, hier, George W. Bush a essuyé un double tir de chaussure, par un journaliste irakien qui voulait protester contre la présence américaine en Irak. La scène est sur le site du monde et certainement sur tous les bons sites de partage de vidéo. On passe un stade supplémentaire : la chaussure sert maintenant d'arme (au passage, il faut noter l'intérêt qu'il y a à élire des présidents jeunes ou petits : Double-U a évité adroitement les tirs).
La prochaine étape, prévue logiquement pour 2056 (si tant est que la chaussure comme arme progresse avec la régularité de la comète de Halley) pourrait peut être voir les habitants de la lune balancer leurs chaussures (des moon boots, forcément) sur nous autres terriens....
A vrai dire, il faudrait aussi noter l'utilisation des chaussures par Handicap International dans sa lutte contre les mines anti-personnelles.
Cette arme politique n'est pas aisée à utiliser. Si l'on est seul contre tous, un sacré manque d'hygiène ajoute clairement à l'efficacité. En revanche, en groupe, le manque d'hygiène peut nuir à la cohérence du groupe. Si l'on veut dénoncer l'Amérique toute puissance, mieux vaut éviter de porter des nikes... (d'ailleurs, de façon générale, éviter les chaussures à lacets et privilégier les moquassins ou, à la rigueur, les chaussures à scratchs, qui s'enlèvent vitent et se remettent facilement).
Le choix de vivre
Il y a 4 jours
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