dimanche 16 novembre 2008

Comment s'engager avec le parti socialiste ? (1)

Jusqu'à présent, dans le maelström des candidats au poste de premier secrétaire du parti socialiste, je soutenais plutôt Delanoë. Benoît Hamon est trop à gauche pour moi. Ségolène Royal me paraît trop inconsistante, difficile à cerner, à la fois capable de tenir un discours très moralisateur, trop christianisant ("aimez vous les uns les autres") mais aussi très à gauche (elle a condamné la social-démocratie qui aurait, en gros, renoncé à faire la Révolution - je caricature un peu). Avec, en plus, l'impression qu'elle renonce à avoir des idées pour gagner des électeurs. Quant à Martine Aubry, que j'aime plutôt malgré son côté bougon et son caractère de cochon, j'étais un peu désolé de la voir s'acoquiner avec tout le monde, et, en dernier lieu, avec les Fabusiens, alors que pour moi, l'engagement pro-européen est tout à fait fondamental. Delanoë avait la chance d'avoir quelqu'un que je respecte plutôt, Pierre Moscovici.

Résultat des courses : faute d'avoir pu s'allier, Delanoë et Aubry vont sans doute être relegués. Pourtant, ils étaient sans doute les plus proches, en terme d'idées, et les plus complémentaires (homme/femme, Paris/province, ENA / pas ENA, etc.). L'un comme l'autre apparaissent comme plutôt européens (même si, encore une fois, l'alliance avec les Fabusiens...), et peuvent se targuer de beaux succès (électoraux au moins !) dans leur mandat municipal. Ils sont également proches, manifestement, dans leur conception du rôle du PS et de son organisation. On verra bien ce que les adhérents du PS décideront jeudi (ou vendredi, si deuxième tour) mais tout le monde pronostique une large victoire de Ségolène Royal (rien ne m'apparaît si sur). Tous les deux étaient aussi capables de sortir le PS de sa problématique locale / nationale, qu'Olivier Duhamel exprimait durement sur France Culture vendredi matin : les élus locaux du PS font tout pour ne pas gagner d'élections nationales, car être au gouvernement, c'est avoir l'assurance qu'on va perdre les élections locales ! (je sais que BigBlogger partage largement cette analyse).

Bref, je regrettais que cette union Delanoë - Aubry n'ait pas eu lieu. Et puis, j'ai commencé à lire un peu plus ce qu'ils disaient. Les journalistes ont suivi assez largement le Congrès de Reims et j'ai pu avoir quelques idées, vaguement plus précises qu'avant. Et en fait, je finis par me demander, si à tout prendre, je ne préfererai pas Ségolène Royal...

La suite dans un prochain billet.

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