lundi 17 novembre 2008

KKK

ou Kon-Kon-Kon !

Je lisais l'autre jour la page actualités de Yahoo, et je suis tombée sur cet incroyable article évoquant le meurtre d'une femme par un chef du Ku-Klux-Klan (à ce sujet, si vous voulez connaître l'étymologie de ce mot, voici).
Cette femme, qui devait être intéressée par le mouvement depuis quelques temps déjà, puisqu'elle avait décidée de suivre les rites d'initiation, s'était rendue sur le site qui lui avait été indiqué. Là, elle s'est finalement opposée au chef du groupe, qui l'a tuée d'une balle.

Je passe sur le caractère répugnant de ce meurtre. Je n'en connais pas les détails, et ce que je pourrais dire ne servirait à rien.

Ce qui me frappe, c'est la bêtise qui semble ressortir de ce meurtre. J'ai souri (malgré moi) en lisant les déclarations du shérif, visiblement désabusé, qui évoquait "un QI aussi faible" en parlant des membres du KKK (qui auraient demandé à un commerçant, qui les connaissait, la manière de faire partir les tâches de sang sur leur tee-shirt ; certains se sont cachés dans les bois).
Frappante également, la manifeste importance du groupe, dont on ne fait partie qu'après épreuves et initiation, et dont on ne sort sans doute pas facilement, ou les pieds devant (au moins pour cette personne décédée).

Il serait vain de chercher à comprendre les ressorts de cette affaire, dont je n'ai eu connaissance que par une brève page internet, et sans pratiquement aucun élément d'enquête.
Mais il ressort de tout cela comme une odeur de terrorisme, imposant la suprématie du groupe sur l'intelligence que chacun pourrait tenter de développer.


Cela rejoint une autre histoire, tout aussi répugnante, dans le Monde cette fois-ci.

Quinze adolescentes afghanes aspergées de vitriol pour avoir voulu se rendre à l'école. Le fait d'avoir revêtu la burqa n'était sans doute pas suffisant pour leurs agresseurs, qui a priori seraient des talibans.

Ou comment faire comprendre à l'autre qu'il n'est rien, qu'il ne mérite pas de vivre si ce n'est en suivant les préceptes d'un groupe chargé de proclamer la Vérité.



Je ne veux pas parler de grands principes, de droits de l'homme et de la femme, de dignité de chacun et de liberté. Mais comment simplement prétendre s'élever au rang d'humain, d'Homme, comment se différencier de l'animal si l'on n'est pas capable de respecter la différence, si l'on ne peut supporter la contradiction, si le seul instinct du groupe nous anime ?


NB : Tout cela (les articles, comme le commentaire que j'en fais) est à prendre avec beaucoup de pincettes, compte tenu de la faiblesse des sources (articles issus de comptes rendus, de brèves : la fiabilité des informations, et plus encore des déductions faites par les journalistes sur les origines de ces drames est à considérer avec précaution). Mais j'imagine (tout en le regrettant) qu'il y a une certaine véracité dans ces articles, qui exposent plus des faits bruts que des analyses douteuses.


1 commentaire:

Paxatagore a dit…

N'est-ce pas au contraire le propre de l'être humain que d'être très fortement marqué, dans son identité, et donc dans son comportement, par son attachement à un groupe humain particuliers ?